Au sommet des falaises des Îles Féroé, au Danemark, un lac semble flotter dans le vide. Cet effet d’optique est créé par la topographie des falaises et l’angle du regard. Une illusion ? Oui, mais surtout un chef-d’œuvre de la nature. À peine à 30 mètres au-dessus de la mer, ce miroir d’eau s’écoule en cascade par la Bøsdalafossur, précipitant ses eaux douces dans l’océan.

Le lac Sørvágsvatn est un refuge pour les oiseaux, un réservoir de vie, un régulateur du climat local. Mais il nous rappelle aussi, en cette Journée mondiale des lacs, combien ces milieux sont vulnérables. Partout, les lacs s’affaiblissent, fragilisés par l’impact de nos modes de vie. Et pourtant, que seraient nos paysages sans ces nappes tranquilles aux reflets changeants ?

Sørvágsvatn nous parle. Il nous dit d’écouter, de protéger, de ne plus détourner le regard. Car un lac, c’est bien plus qu’une étendue d’eau : c’est un souffle, une mémoire, une promesse.